Faut pas payer

de Dario Fo

L’auteur italien traite la crise à sa manière. Pourlui, la seule inflation qui vaille, c’est celle du rire.

…Ecrite en 1974, cette comédie réécrite en 2007 par Dario Fo fait étonnamment écho à la tourmente économique actuelle : évocation de loyers qui ne cessent d’augmenter, de Bourses qui dégringolent, d’usines qui délocalisent. Seulement, la crise ici prête au rire plutôt qu’à la morosité, grâce à la mise en scène très rythmée de Carlo Boso et à la gouaille des comédiens, tous excellents dans ce registre de la farce furieuse.

…Guy Pion et Béatrix Ferauge donnent le ton dans le rôle d’un couple de la classe ouvrière, avec un rythme digne des meilleurs vaudevilles.

…A l’heure du pouvoir d’achat en berne, ce Faut pas payer a décidément de l’ironie à revendre.

Catherine Makereel – Le Soir – 10 février 2009

Quand le panier de la ménagère se transforme en objet de délit, on assiste à une course-poursuite gendarmes voleurs, digne des meilleures du genre… hilarant et d’une redoutable efficacité à la fois comique et politique !

La version scénique est assurée par Carlo Boso, un coutumier du genre qui fait travailler les zygomatiques en même temps que la réflexion sérieuse.

Suzane VANINA – Rue du Théâtre –  2 février 2009

Dario Fo soutient à nouveau la désobéissance civile, en dénonçant, avec acuité, les injustices de notre société gangrenée par la crise mondiale. « Clown militant », il nous communique sa révolte par une succession de situations loufoques, qui rendent cette virulente comédie, jubilatoire.

Dario Fo ne se contente pas d’exploiter quiproquos, courses poursuites, claquements de portes et placard habité. Bouffon nourri par les farces populaires et l’art des tréteaux, il utilise différentes ressources.

Béatrix Ferauge fait d’Antonia un personnage haut en couleurs. Emancipée, lucide, résolue, rusée, imaginative, elle se bat avec l’énergie des femmes qui en ont « marre de leur vie de chien ». Pugnacité absente chez

Giovanni, incarné avec finesse par Guy Pion, qui nous sensibilise sobrement au désarroi de cet honnête syndicaliste. Pétri de certitudes, celui-ci résiste aux réflexions désabusées du policier maoiste ou au radicalisme de son jeune camarade Luigi. Et puis… s’incline devant la nécessité de la violence.

Jean Campion – demandez-le-programme

Sacré Dario Fo ! Il est resté le même ! Toujours imprévisible !

Le ton donné au spectacle est celui du vaudeville où les portes claquent, où les personnages évoluent dans un embrouillamini inénarrable vivant des situations à la fois vraisemblables et invraisemblables.
Serait-il possible dans notre vie courante de retrouver un policier – mort apparemment – dans un placard ? Suspense ! Ce qui est certain, c’est que l’on rit à gorge déployée durant les deux heures de la représentation.

Une saveur d’écoute ! Une mise en scène des plus vivantes, drôle et pleine de surprises , de situations abracadabrantes.

Une interprétation formidable avec – en tête – Guy Pion dans ce rôle de Giovanni , et Béatrix Ferauge , celui d’Antonia …Tous deux d’un allant et d’un dynamisme fabuleux.
A la violence sociale, Dario Fo veut répondre par un éclat de rire libérateur !Et croyez-moi, il y arrive remarquablement.

FAUT PAS PAYER ou l’escalade dans le délire ( et le mot n’est pas trop fort), l’inflation des quiproquos et une envolée burlesque.

Roger Simons – www.cinemaniacs.be